samedi 15 mars 2008

Environnement

La Guadeloupe était autrefois très riche en biodiversité, en paysage à forte naturalité et en espèces endémiques.
Depuis le XVIe siècle, elle a beaucoup perdu de son patrimoine naturel originel, à cause des prélèvements (chasse et pêche en particulier), du recul de la forêt, de l'urbanisation, d'une périurbanisation accélérée ces dernières décennies, ainsi qu'à cause des cultures intensives (banane et canne à sucre surtout) qui ont remplacé la forêt tropicale. La culture de la canne à sucre et de la banane ont marqué les paysages non montagneux et sont sources d'importantes pollutions. Sauf quelques exceptions (méthanisation), les effluents des distilleries sont pas, peu ou mal traitées. Cette agriculture exportatrice de sucre de canne, alcool (Rhum) et bananes épuise les sols et est maintenant très grosse importatrice de pesticides, dont d'insecticides. Elle a longtemps été encouragée par quelques grandes familles productrices et par l'état.
Les séquelles de l'utilisation de ces produits pour certains très toxiques et rémanents (Chlordécone, paraquat en particulier) posent aujourd'hui problème avec ; outre une pollution durable de nombreux sols et des écosystèmes (dans les zones dédiées aujourd'hui ou anciennement aux bananeraies, ainsi que l'aval des bassins versants jusqu'en mer), une contamination générale du réseau d'eau potable par des organochlorés, confirmée à la fin des années 1990. Des mesures ont été prises pour assurer l'accès à une eau potable, mais les sols de certaines régions de l'île et d'autres îles des Antilles sont durablement pollués par certains produits, dont le chlordécone. Des études sont en cours pour mieux mesurer les impacts de ces produits sur la santé.

Les récifs sont dégradés au moins à 50 % dans les grandes îles, et de nombreux herbiers marins ont également très dégradés. L'Environnement végétal et les paysages restent préservés sur quelques parties de l'île, constituant une ressource majeure pour le tourisme. Ces espaces sont pour partie classés en ZNIEFF (Carte des ZNIZFF et protégés (Carte, pour certaines avec un statut de réserve naturelle guadeloupéenne, dont plusieurs grottes abritant des chiroptères protégés (En savoir plus. Des cartes d'habitats sous-marins (Exemple) permettent d'envisager une meilleure gestion et protection de ces habitats fragiles et des corridors biologiques sous-marins, vulnérables aux pollutions (nitrates, turbidité, pesticides...), aux pressions anthropiques et aux aléas climatiques qui pourraient devenir plus fréquents et aigus dans le contexte du changement climatique global.
A Marie-Galante, aux Saintes et à la Désirade les palétuviers et mangroves ont presque disparu.

La flore :
Le climat tropical, la forte pluviométrie, dut à l'insularité et aux reliefs élevés expliquent la grande diversité de la flore en Guadeloupe (environ deux milles espèces de plantes).

On distingue 4 zones très différentes :
La mangrove, zone marécageuse du littoral régulièrement inondée par la mer. Elle est très dense et composée de 5 espèces de palétuviers. La mangrove se situe principalement autour du grand et du petit cul de sac marin. Le littoral pouvant atteindre 300 mètres d'altitude est composé d'une végétation sèche dut a une température moyenne élevée (25°C) et a une faible pluviométrie.


On trouve des forêts sèches en Basse-terre de Deshaies à Bouillante mais aussi à Anse Bertrand en Grande Terre.La forêt humide entre 500 et 1000 mètres d'altitude, la pluviométrie y est de 2 à 5 mètres par an. La végétation est luxuriante et verte toute l'année. On y trouve de nombreuses espèces végétales, notamment de nombreuses orchidées et des fougères pouvant atteindre 15 mètres de haut.


Au-dessus de 1000 mètres s'étendent les Savanes. La température y est en moyenne de 20 degrés, la pluviométrie importante (10 mètres par an). La végétation est principalement composée de mousse, lycopodes et ananas sauvages.

Au total la Guadeloupe rassemble plus de 2700 espèces de plantes supérieures (plantes à fleurs) dont plus de 100 espèces d'orchidées, plus de 270 espèces de fougères, 340 espèces d'arbres (en comparaison il n'y en a que 70 en métropole et 130 dans toute l'Europe occidentale).

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