samedi 23 octobre 2010

A l'abordage ! Début de la route du Rhum 2010

Ils sont tous là ! A une semaine du départ de la 9ème édition de la Route du Rhum, les 86 skippers engagés ont tous rallié la cité malouine à temps. Le décor est planté, les acteurs sont prêts: le spectacle promet d'être grandiose !

Quai Saint-Louis, au pied des remparts. D'impressionnants engins à trois pattes tirent paisiblement sur leurs amarres. Cela fait un bail que la Cité corsaire n'a pas été prise d'assaut par autant de géants, ceux-là même qui, il y a vingt ans, étaient jugés indésirables parce que trop dangereux. Trop inhumains. Il n'empêche, voir autant «d'Ultimes», puisque c'est le nom donné à ces grands multicoques, alignés à la queue leu leu non loin de la statue de Robert Surcouf le corsaire, ça a de la gueule. Ces machines-là, menées par des marins de haut vol, promettent un spectacle haut en couleur. On en salive déjà.

«Mais il est où Groupama 3», s'interroge une dame qui, malgré la pénurie de carburant, n'a pas hésité à venir de Saint-Brieuc pour admirer ces bêtes de courses. Que madame se rassure, le grand trimaran vert, vainqueur du Trophée Jules-Verne en équipage, est bien là. Mais il a dû rester dehors. Trop grand? Non, juste un peu trop large pour passer les écluses du Naye, pourtant gigantesques. Ces derniers jours, tous les skippers ont donc convoyé leur monture jusqu'à la Cité corsaire. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est bel et bien révolu le temps où ça bricolait dans tous les sens. La voile s'est professionnalisée et ça se voit. Le départ pourrait être donné demain que cela ne poserait pas de problème à la grande majorité des marins. C'est le cas de Thomas Coville (Sodeb'O), l'un des grands favoris. «Jeudi soir, quand tout était calme, je suis allé me promener sur les pontons. Pour humer l'ambiance. C'était le calme avant la tempête. J'aime bien ces moments de quiétude car ensuite, nous, les marins, sommes happés par la foule».

Hier, dernier jour de classe avant les vacances scolaires, les écoliers s'en sont donné à coeur joie. Et vas-y que je te lance un défi, style«celui qui verra le plus grand nombre de skippers dans la journée». Tom', 10 ans, en a reconnu cinq. «J'ai vu Joyon, Coville, Jourdain, Desjoyeaux, et celui de la Vache qui rit (Kito de Pavant). Et toi, t'en as combien?» Dans le bassin Duguay-Trouin, difficile de circuler sur les pontons. Ici, les bateaux sont certes moins grands, moins impressionnants, mais ce sont ceux du Vendée Globe. L'occasion de vérifier que la cote de popularité d'un Michel Desjoyeaux est toujours aussi grande. Que le monocoque rouge avec une grande«Vache qui rit»tout le temps (Groupe Bel) rencontre, lui aussi, un beau succès.

«Il est où celui que l'on surnomme le "Chacal" ? Eh, m'sieur, ça sert à quoi les grandes tiges qui dépassent de chaque côté du bateau Brit Air. Ce sont des ailes?» Les élèves de CM1 et CM2 de Saint-Méen-Le-Grand n'en finissent plus de poser des questions. «Moi, si je pouvais aller faire un tour avec eux, ce serait trop bien», rêve Agathe, 9 ans. Rassurez-vous, les enfants, vous avez toutes les vacances scolaires pour faire la différence entre un«Ultime», un«Imoca », un Multi 50 et un Class 40. Pour découvrir les 86 skippers engagés, les pros comme les amateurs. Pour analyser les pièges météo entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Bref, pour vivre la magie de la Route du Rhum à 200%. Et comprendre enfin pourquoi les marins la surnomment la«Reine des Transats».

Site officiel : La route du rhum 2010

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