
Les Ciboneys :
Quelques 3500 ans avant JC : des hommes pénètrent dans l'arc caraïbéen, appelés Ciboneys (ou syboneys), ils étaient de l'ère précéramique. Des vestiges archéologiques, en particulier des pierres, témoignent de leur présence.
Quelques 3500 ans avant JC : des hommes pénètrent dans l'arc caraïbéen, appelés Ciboneys (ou syboneys), ils étaient de l'ère précéramique. Des vestiges archéologiques, en particulier des pierres, témoignent de leur présence.
Les Huécoïdes :
Vers 700 à 500 avant JC : Les Huécoïdes viennent en provenance des Andes précolombiennes.
Ils apportent le manioc dans l'île puis partent vers Porto-Rico.
Vers 700 à 500 avant JC : Les Huécoïdes viennent en provenance des Andes précolombiennes.
Ils apportent le manioc dans l'île puis partent vers Porto-Rico.
Les Arawaks :
Entre 300 et 700 ans après JC : Une nouvelle migration, très importante en nombre, arrive en provenance du delta de l'Orénoque : les Arawaks ou Tainos, un peuple indien originaire de l'Amérique du sud
Tous les experts s'accordent sur le fait que l'organisation sociale, politique et religieuse des Arawaks, l'expression de leur art, la structure de leur économie, faisaient d'eux sans aucun doute le groupe d'indigènes le plus développé de la région antillaise. Ils possédaient un répertoire varié d'expression d'art dans divers domaines: sculptures, céramiques, joaillerie, danses, musiques et poésies C'était un peuple paisible, sédentaire, très évolué, pacifiste et très hospitalier.
Les Arawaks étaient empreints d'une grande sagesse et vivaient en parfaite harmonie avec la nature.
Ils vivaient essentiellement de l’agriculture, de la chasse et de la pêche.
Bien que le manioc (Yuca) était leur nourriture principale, ils amélioraient leurs repas de nombreuses façons: haricots, fruits, produits de la chasse et de la pêche. Ils cultivaient le coton, qui leur permettait de confectionner les hamacs dans lesquels ils s'allongeaient, mais aussi des cordes de fibre.
Artistes consommés, ils pratiquaient la poterie, la sculpture et le tissage.
Ils vivaient essentiellement de l’agriculture, de la chasse et de la pêche.
Bien que le manioc (Yuca) était leur nourriture principale, ils amélioraient leurs repas de nombreuses façons: haricots, fruits, produits de la chasse et de la pêche. Ils cultivaient le coton, qui leur permettait de confectionner les hamacs dans lesquels ils s'allongeaient, mais aussi des cordes de fibre.
Artistes consommés, ils pratiquaient la poterie, la sculpture et le tissage.
Quelques traces de leur existence demeurent encore visibles aujourd’hui, notamment en Guadeloupe à Trois Rivières, au site des Rochers Gravées.
La Basse-Terre présente la plus grande concentration d'art rupestre de toutes les Petite Antilles.
Ces pétroglyphes sont localisés pour l'essentiel à Trois-Rivières, plus quelques à Capesterre-Belle-Eau et à la limite de Baillif et vieux-Habitants.
Pour la "petite" histoire : Quelle innovation créée par les Arawaks sera reprise par le monde entier ?
Réponse : le hamac.
Les Caraïbes :
Migrants de l'Orénoque, les indiens Caraïbes (Karibs) ou Kalinas (=guerriers) sont des peuples guerriers redoutables. Ils vont conquérir toutes les petites Antilles en exterminant sur leur passage les premiers habitants connus des îles.
Les caraïbes étaient de surcroît cannibales (le nom indien de Kalinas, hommes féroces, a donné par altération en espagnol "Canibal").
Au court de leurs raids sanglants contre les Arawaks, les indiens Caraïbes épargnèrent cependant les femmes - non pas par galanterie, mais pour uniquement les conserver intacts ... à des fins personnelles.. Les premiers colons eurent ainsi la surprise d'entendre parler deux langues distinctes chez les mêmes indiens : la langue Caraïbe pour les hommes et l'Arawak pour les femmes. Ils donnèrent à l'île le nom de Caloucaera (Karukera) signifiant « l'île aux belles eaux ».
Ils vivaient dans des maisons appelées Carbet. Ils se nourrissaient de racines (ignames, patates douces,…), de Cassaves (sorte de manioc) et de pêche.
On a mis au jour leurs armes, leur vannerie et leur poterie de technique "colombin" (datées de 600 à 1500 environ) à Morel, à l'Anse à la Gourde et à Grande Anse.
Ce sont ces indiens Caraïbes, guerriers invincibles, et excellents navigateurs qui habitaient l’île lorsque Christophe Colomb débarqua pour la première fois en 1493, à Capesterre-Belles-Eaux.
On a mis au jour leurs armes, leur vannerie et leur poterie de technique "colombin" (datées de 600 à 1500 environ) à Morel, à l'Anse à la Gourde et à Grande Anse.
Ce sont ces indiens Caraïbes, guerriers invincibles, et excellents navigateurs qui habitaient l’île lorsque Christophe Colomb débarqua pour la première fois en 1493, à Capesterre-Belles-Eaux.
Karuréka devient guadeloupe

C'est au cours de son 1er voyage qu'il effectuait au nom du roi d'Espagne, qu'il découvre les grandes Antilles, Cuba, Haïti qu'il baptisera Hispaniola.
Le 25 septembre 1493, Colomb et ses caravelles quittent le port de Cadix pour un second voyage aux Indes Occidentales. Le 3 novembre 1493, vingt-et-un jours après les Canaries, l'amiral Christophe Colomb, au terme de son second voyage, aborda l’archipel de la Guadeloupe à la tête d'une imposante armada de 17 caravelles et de 1500 hommes. Après avoir découvert La Désirade (dénommée ainsi en souvenir de la première île tant «désirée» apparue à l’horizon ainsi nommée, tant la vue d'une terre fût désirée par l'équipage.), Colomb débarqua, à l’île Marie-Galante (baptisée ainsi du nom du navire amiral : Santa Maria Galante).
Le lendemain, 4 novembre, ils reprirent la mer vers une île plus grande dont ils aperçurent au loin les montagnes. Colomb décide alors de jeter l'ancre devant cette île afin d'accorder quelques jours de repos à ses hommes. Ils débarquent dans une anse non loin de l'actuelle Ste-Marie à Capesterre Belle-Eau devant l’île de Karukéra. L'île de Caloucaera "Karukera" (nom donné par les Caraïbes) fut rebaptisée Santa Maria de Guadalupe de Estremadura, en hommage à un monastère de la province espagnole d'Estrémadure, afin d'honorer une promesse. Le nom Guadeloupe tire son origine de l'espagnol Guadaloupé signifiant «vierge noire».
Les Espagnols séjournèrent quelques jours sur les rivages de l'île et visitèrent de nombreux villages vidés de leur population : les Caraïbes, apeurés, s’étaient enfuis.
Six jours plus tard, après avoir repris sa route vers le nord, Christophe Colomb avait aussi rebaptisé les îles des Saintes (de l’espagnol Los Santos, c’est-à-dire «les saints», pour célébrer la fête de la Toussaint). Puis il débarque le 11 novembre sur une nouvelle île qu'il nomme Saint-Martin (11 novembre, jour de la Saint-Martin dans le calendrier grégorien) et aperçoit à l'horizon une autre petite île qu'il baptise du nom de son frère, Bathelemeo, Saint Barthélemy.
Christophe Colomb revint en Guadeloupe en 1496, mais il fut reçu de façon belliqueuse par les Caraïbes. Des tentatives de colonisation furent envisagées, mais l’agressivité et la réputation d’anthropophagie des Caraïbes incitèrent les Espagnols à négliger l’archipel qui servit seulement d’escale entre les Antilles et l’Europe, ce qui laissait la place aux Français et aux Anglais. Il faut dire aussi que pour des conquistadors les îles des Petites Antilles ne présentaient qu’un intérêt secondaire comparativement aux Grandes Antilles (Cuba, Saint-Domingue, Porto Rico, Bahamas, Jamaïque) et à l’Amérique du Sud). En somme, c’était du «menu fretin» que les Espagnols pouvaient laisser aux Français, aux Anglais ou aux Hollandais.
Espagnole===>française ou anglaise
Par le traité de Tordesillas en 1494, les espagnols et les portugais se partagent le monde. La Guadeloupe est alors sous contrôle espagnole
Au début les Caraïbes tolérèrent ces "marins de passage" et parfois même fraternisèrent avec eux.
Mais en 1515 lorsque Ponce de Léon, glorieux conquérant de Porto Rico et Antonio Serrano décident d'installer définitivement des colons ibériques sur l'île, les rapports avec les Caraïbes vont rapidement se détériorer.
Les Caraïbes les chassent violemment Une mission de dominicains espagnols est ainsi complètement anéantie en 1603.
Lassés de se voir régulièrement mangés par les terribles guerriers caraïbes, les espagnols abandonnes les Petites Antilles à leurs ennemis "les plus chers", les anglais et les français.
Lassés de se voir régulièrement mangés par les terribles guerriers caraïbes, les espagnols abandonnes les Petites Antilles à leurs ennemis "les plus chers", les anglais et les français.
Début de la colonisation
Charles Liénard de l'Olive et Jean Duplessis d'Ossonville, gentilshommes normands et fidèles lieutenants de d'Esnambuc, s'étaient brillamment illustrés pendant la conquête de Saint Christophe (l'actuelle Saint-Kitts) alors capitale des toutes nouvelles Antilles françaises. L'Olive s'y était établi mais souhaitait maintenant posséder une île bien à lui, à ne pas partager avec les anglais.

Le 12 Février 1635 est fondée la Compagnie des Isles d'Amérique qui succède à la Compagnie de Saint-Christophe (créée en 1626). Ses directeurs, sous la présidence de Nicolas Fouquet, accordent aux sieurs Liénard de L'Olive et Duplessis d'Ossonville le privilège de coloniser la Guadeloupe, la Dominique ou la Martinique.
5 Mai 1635 : Charles Liénard de l'Olive et Jean Duplessis d'Ossonville quittent Dieppe, sur deux navires, pour les Antilles, emmenant avec eux les dominicains Pierre Pélican, Raymond Breton, Nicolas Bréchet et Pierre Gryphon chargés d'évangéliser les Caraïbes. les deux normands Duplessis d'Ossonville et L'Olive, déçus par la Martinique ont abordés la Guadeloupe par le Nord-Ouest.
Mandatés par la Compagnie des Ïles d'Amérique, les Français débarquèrent à la Pointe Allègre le 28 juin 1635 sous la conduite de Duplessis et de Liénal de l'Olive avec quatre religieux de l'ordre de Saint Dominique choisis par les soins de Richelieu et quatre cents colons engagés par contrat pour trois ans.
Extermination des caraibes
Belain d'Esnambuc était réputé pour son sens des relations qu'il souhaitait amicale avec les indiens caraïbes, qu'il considérait comme des alliés potentiels contre les anglais. En dépit des bons rapports qu'ils entretinrent au début avec les Caraïbes une guerre acharnée contre les indiens Caraïbes va très vite être déclarée. L'extermination systématique de la population autochtone fut entreprise sans doute du fait de Lienard de l'Olive, était particulièrement brutal, autoritaire et sans scrupule alors que Duplessis était plutôt présenté comme un homme loyal.

Malheureusement Duplessis ne vécut que quelques mois sur l'île "aux belles eaux", la mort le prit le 4 décembre 1635. De l'Olive, devenu seul gouverneur de l'île, commence alors une guerre d'extermination acharnée contre les indiens Caraïbes.
Le 26 janvier 1636 L'Olive déclare la guerre aux indiens, guerre qui durera jusqu'en 1639. Elle se soldera par l'éradication presque complète des indigènes, exterminés par les guerres, les épidémies, l'alcool.
De l'Olive s'installe à la place d'un village Caraïbe où il fait construire le Fort Royal (actuel Vieux Fort) pouvant ainsi surveiller une grande partie de la côte.
12 décembre 1637 : L'Olive est de nouveau confirmé comme gouverneur de la Guadeloupe par Richelieu .
En 1641, après plusieurs années de guerres et massacres perpétrés par les colons, grâce à l'action d'Aubert, gouverneur de la Guadeloupe, un traité de paix fut conclut entre les derniers indiens caraïbes survivants de la Guadeloupe et les Français. Par ce traité, les indiens acceptent de quitter définitivement l'île afin de rejoindre la Dominique.
Les premiers mois furent très difficiles pour les premiers colons installés en Guadeloupe. Victimes de la maladie, du climat, de la famine, nombre d'entre eux ne survécurent pas.
Dès 1636 les survivants s'implantent dans le Sud de l'île, le long de la côte sous le vent de la Basse-Terre et à Capesterre. L'Olive s'installe à Vieux-Fort qui devient la capitale provisoire de la nouvelle colonie française.
Désormais seuls maîtres de l'île les colons entreprennent de l'exploiter.
Dans un premier temps, les colons pratiquent la culture du tabac (qui n'a pas besoin de beaucoup d'espaces) parce que cette plante est exemptée de droit de douane. Après quelques années, les colons passent à une autre culture, plus difficile mais encore plus rentable, le cacao.
1638/1639 : introduction de la canne à sucre ===>esclavage
Un marchand néerlandais, le sieur Trezel, introduit la canne à sucre à la Martinique.
La Compagnie des Isles confie alors à l'un de ses directeurs, Charles Houël sieur de Petit-Pré, la direction de son implantation à la Guadeloupe.
Un marchand néerlandais, le sieur Trezel, introduit la canne à sucre à la Martinique.
La Compagnie des Isles confie alors à l'un de ses directeurs, Charles Houël sieur de Petit-Pré, la direction de son implantation à la Guadeloupe.
1643 : Charles Houël est nommé gouverneur de la Guadeloupe.
Dès 1643 les colons vont démarrer la culture et l'exploitation de la canne à sucre. Les cultures sont peu rentables au début et le commerce n'est pas florissant.
En septembre 1649, la Compagnie des Isles d'Amérique est en faillite et se trouve contrainte de vendre la Guadeloupe et ses dépendances. La Guadeloupe est alors "à vendre".
Le 20 mai 1643 est rédigé, à Paris, l'acte de vente définitif de la Guadeloupe et de ses dépendances au profit des Sieurs Charles Houel du Petit Pré, directeur de l'ancienne compagnie des Isles, actuel gouverneur de la Guadeloupe et son beau-frêre Jean de Boisseret d'Herblay.
C’est vers 1644 que la vocation économique de l’île se dessine avec l'intensification de l'implantation de la culture de la canne à sucre.
La révolution sucrière
1654 : Des Néerlandais protestants chassés du Brésil catholique, arrivent à la Martinique où ils demandent à M du Parquet de s'établir et de jouir des mêmes droits que les colons français.
Les règlements royaux interdisaient l'installation de protestants dans les colonies Françaises. C'est ce qui avait obligé Du Parquet, gouverneur de la Martinique, à les repousser. Alors les réfugiés hollandais vont à la Guadeloupe.
Ces nouveaux immigrants jouèrent un rôle important dans l'évolution économique de l'île. En effet, maîtrisant parfaitement les techniques liées à la canne et à la fabrication du sucre, les Hollandais vont contribuer à l'agrandissement et la multiplication des exploitations
La culture de la canne demande un travail de tous les jours nécessitant une main-d'œuvre toujours plus nombreuse. Les "engagés" ayant montré leur inaptitude à travailler efficacement sous le climat des tropiques et revenant trop cher du fait qu'il fallait les remplacer régulièrement, les planteurs de cannes, érigés en une nouvelle classe faussement aristocratique, les békés, commencent dès lors à importer des esclaves.
Les premiers "voyages triangulaires" s'organisent entre les ports atlantiques de la France, l'Afrique et les Antilles. Les navires négriers entassent dans leurs cales des milliers de malheureux "bois d'ébène" échangés aux rois africains contre des pacotilles, ils les revendent ensuite dans les îles comme du bétail, au terme d'un voyage inhumain et meurtrier, puis ils regagnent l'Europe chargés de denrées exotiques. Cette cargaison est revendue à prix d'or: La boucle est bouclée.
Les premiers esclaves noirs arrivent en Guadeloupe dès 1650 pour travailler dans les plantations. En 1656 ils sont déjà 3000 à travailler sur l'île sur une population de 15 000 personnes. Fondateur de Basse-Terre, Houël accueille dans sa maison fortifiée des représentants des rois de France et d'Angleterre qui signent chez lui un traité de paix avec les derniers caraïbes des îles non (encore) colonisés de la Dominique et de Saint-Vincent.
Code noir, békés et petis colons
1664 : la "Compagnie des Indes Occidentales", créée par Colbert, reçoit du pouvoir royal le privilège exclusif du commerce maritime lointain avec tous les pays situés au-delà du Cap de Bonne Espérance. Colbert veut rétablir l'autorité royale en Guadeloupe et charge la "Compagnie des Indes occidentales" de racheter l'île. C'est une quasi-expropriation.
C'est une quasi-expropriation. Houël et les enfants Boisseret sont d'ailleurs réexpédiés en France de force.
Contrainte de respecter le régime de l'exclusif (commercer uniquement avec la France), la colonie des Indes Occidentales fait la fortune des ports de Bordeaux et de Nantes et de tous les intermédiaires de l'import-export. Celle des planteurs est par contre menacée.
Pour s'en sortir et s'assurer quelques revenus supplémentaires, les propriétaires guadeloupéens raffinent en cachette le sucre brut et le vende frauduleusement à leurs anciens clients hors de France, grâce aux "interlopes", de célèbres navires de contrebande.
Du fait de la règle de l'exclusif, l'économie de la Guadeloupe est totalement dépendante des décisions prises en France. Aucune monnaie ne circule, les échanges se faisant sous le principe du troc. Il faudra attendre 1698 pour voir apparaître une monnaie locale indexée sur la monnaie métropolitaine.
Contrainte de respecter le régime de l'exclusif (commercer uniquement avec la France), la colonie des Indes Occidentales fait la fortune des ports de Bordeaux et de Nantes et de tous les intermédiaires de l'import-export. Celle des planteurs est par contre menacée.
Pour s'en sortir et s'assurer quelques revenus supplémentaires, les propriétaires guadeloupéens raffinent en cachette le sucre brut et le vende frauduleusement à leurs anciens clients hors de France, grâce aux "interlopes", de célèbres navires de contrebande.
Du fait de la règle de l'exclusif, l'économie de la Guadeloupe est totalement dépendante des décisions prises en France. Aucune monnaie ne circule, les échanges se faisant sous le principe du troc. Il faudra attendre 1698 pour voir apparaître une monnaie locale indexée sur la monnaie métropolitaine.
1666 : les français se joignent aux hollandais dans leur guerre contre les anglais. Les britanniques s'emparent de l'archipel des saintes le 22 août et s'apprêtent à attaquer la Guadeloupe. Mais un cyclone providentiel vient prêter main forte aux français et détruit la flotte anglaise en emportant près de 8000 hommes.
1667 : la Paix de Bréda en Hollande met fin à cette guerre.
En 1674, Louis XIV révoque la Compagnie des Indes Orientales.
La Compagnie dissoute, la Guadeloupe est désormais directement rattachée à la couronne de France. Colbert institue le "Pacte Colonial". Jusqu'au Second Empire, les colonies françaises commerceront exclusivement avec la métropole. Grâce aux Antilles la France acquiert en Europe le monopole des sucres appelé "or blanc" et connait une période de grande prospérité économique. Pendant ce temps en Guadeloupe, le mouvement de concentration des plantations s'accélère. Le fossé se creuse entre la nouvelle aristocratie des "békés" et les autres colons, les "petits blancs".
Le besoin d'esclaves augmente considérablement.
1685 : le statut des esclaves est défini par le "Code Noir".
Le roi Louis XIV réglemente la traite des noirs, précédemment légalisé par Colbert en 1664.
C'est à l'initiative de Colbert que l'on va produire des mémoires sur la situation des esclaves et des plantations.
Deux rédacteurs, Charles de Courbon, comte de Blénac et Jean-Baptiste Patoulet vont s'y atteler en s'inspirant des pratiques esclavagistes des Espagnols en terre d'Amérique.
Le Code Noir, promulgué par Louis XIV en 1685, se compose de soixante articles qui gèrent la vie, la mort, l'achat, la vente, l'affranchissement et la religion des esclaves.
L'ordonnance, inspirée par le clergé, donnait à l'esclave un statut intermédiaire entre celui d'un homme libre et d'un bien meuble. Elle le consacrait comme un «être de Dieu», reconnaissait à sa famille une existence légale (l'esclave ne pouvait être marié contre son gré, et les membres de sa famille ne pouvaient être vendus séparément), mais ne lui accordait pas la personnalité juridique. Il ne pouvait ni posséder ni témoigner en justice.
Si le Code prévoyait l'intervention des intendants contre les excès des propriétaires d'esclaves, il réglementait et instaurait des châtiments cruels à l'encontre des révoltés et des fugitifs (les "nègres marrons").
La pratique des mutilations pour les esclaves fugitifs était maintenu : on coupait les oreilles, puis le jarret, et la troisième évasion pouvait être punie de mort.
Si, d'un point de vue religieux, les esclaves sont considérés comme des êtres susceptibles de salut, ils sont définis juridiquement comme des biens meubles transmissibles et négociables.
Ce code rédigé au temps de Colbert restera en vigueur jusqu'en 1848, date de l'abolition définitive de l'esclavage par la France.
Le roi Louis XIV réglemente la traite des noirs, précédemment légalisé par Colbert en 1664.
C'est à l'initiative de Colbert que l'on va produire des mémoires sur la situation des esclaves et des plantations.
Deux rédacteurs, Charles de Courbon, comte de Blénac et Jean-Baptiste Patoulet vont s'y atteler en s'inspirant des pratiques esclavagistes des Espagnols en terre d'Amérique.
Le Code Noir, promulgué par Louis XIV en 1685, se compose de soixante articles qui gèrent la vie, la mort, l'achat, la vente, l'affranchissement et la religion des esclaves.
L'ordonnance, inspirée par le clergé, donnait à l'esclave un statut intermédiaire entre celui d'un homme libre et d'un bien meuble. Elle le consacrait comme un «être de Dieu», reconnaissait à sa famille une existence légale (l'esclave ne pouvait être marié contre son gré, et les membres de sa famille ne pouvaient être vendus séparément), mais ne lui accordait pas la personnalité juridique. Il ne pouvait ni posséder ni témoigner en justice.
Si le Code prévoyait l'intervention des intendants contre les excès des propriétaires d'esclaves, il réglementait et instaurait des châtiments cruels à l'encontre des révoltés et des fugitifs (les "nègres marrons").
La pratique des mutilations pour les esclaves fugitifs était maintenu : on coupait les oreilles, puis le jarret, et la troisième évasion pouvait être punie de mort.
Si, d'un point de vue religieux, les esclaves sont considérés comme des êtres susceptibles de salut, ils sont définis juridiquement comme des biens meubles transmissibles et négociables.
Ce code rédigé au temps de Colbert restera en vigueur jusqu'en 1848, date de l'abolition définitive de l'esclavage par la France.
Quelques extraits du Code Noir :
"Déclarons les esclaves être meubles... Voulons que les hommes libres qui auront eu des enfants avec des esclaves soient condamnés et les dits esclaves confisqués au profit de l’hôpital... Leur défendons de tenir le marché des esclaves le dimanche... Défendons aux curés de marier des esclaves sans le consentement de leurs maîtres... Les enfants qui naîtront seront esclaves... Les esclaves non baptisés seront enterrés de nuit dans un champ voisin... Les esclaves abandonnés seront adjugés à l’hôpital... Déclarons les esclaves ne pouvoir avoir rien qui ne soit à leur maître... Ne pourront les esclaves être partie civile, tant en demandant qu’en défendant... Voulons que l’esclave qui aura frappé son maître au visage soit puni même de mort... L'esclave pourra être abandonné à celui à qui il aura fait du tort... L esclave fugitif aura les oreilles coupées, s’il récidive, il aura le jarret tranché et la troisième fois il sera puni de mort... Enjoignons de gouverner les esclaves comme bons pères de famille...
Car tel est notre bon plaisir. Signé : Louis.
Cependant les maîtres jugèrent le Code Noir ... trop favorable aux esclaves.
Il ne fut pas toujours appliqué, mais remplacé, au XVIII ème siècle, par un ensemble de dispositions appelées «Coutume des Antilles».
Guerre entre français et anglais
Le 18 ème siècle : marqué par les guerres contre l'Angleterre pour la conquête des îles de l'arc Antillais. Le gouverneur des Antilles, jusqu'à là établi sur l'île de Saint-Christophe, préfère s'installer en Martinique plutôt qu'en Guadeloupe. La Martinique devient le siège du "Gouvernement Général des Iles du Vent". Cette dernière concentre l'essentiel du trafic maritime et dit-on même, s'accapare des meilleurs esclaves. Jusqu'à la Révolution, la Guadeloupe sera administrée par son île soeur.
Jaloux de la richesse des colonies françaises, la Guadeloupe et ses dépendances furent attaquées régulièrement par les anglais. En 1691 les Anglais tentent une première intrusion en Guadeloupe. Sous les ordres du Général Codrington ils débarquent facilement en Guadeloupe qui n'était, contrairement à la Martinique, aucunement fortifié. Finalement chassés ils reviennent en 1703 sous le commandement du fils de Codrington. Mieux armés, les Anglais sont bien près de s'emparer de la Guadeloupe mais la maladie et la résistance rencontrée les font une nouvelle fois renoncer.
1756 - 1763 : Guerre de Sept ans
En 1759 les Anglais reviennent pour prendre possession de la Guadeloupe. Basse-Terre, Saint-François, Sainte-Anne et Gosier sont incendiés, les plantations dévastées et des milliers d'esclaves sont capturés et emmenés à Antigua. Après trois mois de combats et de résistance héroïque, la Guadeloupe capitule le 23 Avril 1759
L'occupation anglaise fut économiquement bénéfique pour la Guadeloupe. L'île va pouvoir s'administrer toute seule, la Martinique étant demeurée française. La Guadeloupe connaît un formidable essor. Les anglais créent un nouveau port qui deviendra plus tard Pointe-à-Pitre, ils ouvrent des routes, favorisent le développement des plantations de canne, importent massivement des esclaves (plus de 18 000 !).
En 1759 les Anglais reviennent pour prendre possession de la Guadeloupe. Basse-Terre, Saint-François, Sainte-Anne et Gosier sont incendiés, les plantations dévastées et des milliers d'esclaves sont capturés et emmenés à Antigua. Après trois mois de combats et de résistance héroïque, la Guadeloupe capitule le 23 Avril 1759
L'occupation anglaise fut économiquement bénéfique pour la Guadeloupe. L'île va pouvoir s'administrer toute seule, la Martinique étant demeurée française. La Guadeloupe connaît un formidable essor. Les anglais créent un nouveau port qui deviendra plus tard Pointe-à-Pitre, ils ouvrent des routes, favorisent le développement des plantations de canne, importent massivement des esclaves (plus de 18 000 !).
1763 : l'occupation anglaise prend fin avec le "Traité de Paris".La guerre de Sept-Ans s'acheva officiellement . Le traité de Paris fut signé (10 février)entre la France, le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni. Par ce traité, l'Angleterre confortait sa suprématie coloniale et obtient le Canada, le Sénégal, les vallées américaines de l'Ohio et du Mississipi, les îles de la Dominique, de Grenade, de Saint-Vincent et de Tobago. La France cédait également la Louisiane à l'Espagne. Par contre elle recouvrait la Guadeloupe et la Martinique (tout en reconnaissant la souveraineté anglaise sur Saint-Vincent et la Dominique) pour conserver le monopole français du sucre.
1763-1769 : A nouveau française, la Guadeloupe est administrativement séparée de la Martinique.L'essor économique se poursuit sous le gouvernement de Nolivos.
En 1769 la Guadeloupe est à nouveau rattachée à la Martinique.
A partir de 1770 la culture du caféier est introduite. Très exigeante en main-d'oeuvre, elle va encore accélérer l'arrivée de nouveaux esclaves.
Ce n'est qu'en 1775 que la Guadeloupe retrouve à nouveau son autonomie.
1782 : Les Antilles sont à nouveau le théâtre d'opérations navales entre les anglais et les français. Le 12 avril, la flotte française commandée par le Comte de Grasse est anéantie dans le canal des saintes par les bâtiments anglais de l'amiral Rodney .
1783 : Le traité de Versailles reconnaît l'indépendance des États-Unis. La France s'octroie les îles de Tobago et de Sainte-Lucie.
En 1784 la règle de l'exclusif est enfin assouplie afin de permettre aux nouveaux citoyens des États-Unis de commercer avec la Guadeloupe.
En 1787 elle est dotée d'une "Assemblée Coloniale" dont les attributions sont surtout fiscales. La Guadeloupe compte alors 73 000 esclaves pour ... 14 000 blancs !
Révolution française===>1ère abolition de l'esclavage
1789 : La Révolution française éclate. La révolution française répand dans ses colonies les grandes idées égalitaires qui ont conquis le peuple de la métropole.
De 1789 à 1802, la Guadeloupe vécut intensément les différentes phases de la Révolution car, mis à part une très brève période d'occupation anglaise en février-mars 1794, elle resta constamment française, alors que la Martinique était occupée par les Anglais de 1794 à 1802. Les idées et les classes sociales se heurtèrent avec une violence d'autant plus grande que la masse des esclaves posait un redoutable problème.
1793 : La répercussion des événements de France ( l'octroi de droits civiques aux noirs libres et aux hommes de couleur ) amenèrent le soulèvement des noirs et des révoltes dans l'armée16 pluviôse an II (4 février 1794) : à la suite des pressions organisées par la société des amis des noirs et d'humanistes comme l'Abbé Grégoire, la convention proclame l'abolition de "l'esclavage des nègres dans toutes les colonies" sur proposition de Levasseur, Danton et Lacroix.
1789 : La Révolution française éclate. La révolution française répand dans ses colonies les grandes idées égalitaires qui ont conquis le peuple de la métropole.
De 1789 à 1802, la Guadeloupe vécut intensément les différentes phases de la Révolution car, mis à part une très brève période d'occupation anglaise en février-mars 1794, elle resta constamment française, alors que la Martinique était occupée par les Anglais de 1794 à 1802. Les idées et les classes sociales se heurtèrent avec une violence d'autant plus grande que la masse des esclaves posait un redoutable problème.
1793 : La répercussion des événements de France ( l'octroi de droits civiques aux noirs libres et aux hommes de couleur ) amenèrent le soulèvement des noirs et des révoltes dans l'armée16 pluviôse an II (4 février 1794) : à la suite des pressions organisées par la société des amis des noirs et d'humanistes comme l'Abbé Grégoire, la convention proclame l'abolition de "l'esclavage des nègres dans toutes les colonies" sur proposition de Levasseur, Danton et Lacroix.
Le 20 avril 1794, les Anglais en profitent pour prendre possession de la Martinique puis de la Guadeloupe.
Lassés par la révolution sanglante des montagnards, les Guadeloupéens résistent peu aux britanniques lorsqu'ils débarquent, le 10 avril, au Gosier.
2 juin 1794 : Victor Hugues (surnommé "le terrible") , envoyé par la France pour reprendre la Guadeloupe, débarque à son tour au Gosier.
Le 7 juin 1794, Victor Hugues entre à Pointe-à-Pitre et annonce à la population le vote par la convention de l'abolition de l'esclavage. Les planteurs continuent à soutenir les anglais et fuient pour échapper aux tribunaux révolutionnaires. En décembre 1794 il ne reste plus un anglais en Guadeloupe et Victor Hugues, commissaire de la Convention peut alors exercer les pleins pouvoir que lui a octroyés la République.
Bonaparte et le retour de l'esclavage
1802 : Napoléon Bonaparte qui dirige la France et l'Empire colonial, nomme Lacrosse pour gouverner la Guadeloupe. Ce dernier cherche à faire quitter l'île aux officiers de couleur intégrés dans l'armée après l'abolition de l'esclavage. Le colonel mulâtre Delgrès, né en 1766 à la Martinique d'un guadeloupéen noir et d'une martiniquaise blanche, fomente une révolte contre ce retour de l'ordre ancien. Il est rejoint par Joseph IGNACE.
1802 : Napoléon Bonaparte qui dirige la France et l'Empire colonial, nomme Lacrosse pour gouverner la Guadeloupe. Ce dernier cherche à faire quitter l'île aux officiers de couleur intégrés dans l'armée après l'abolition de l'esclavage. Le colonel mulâtre Delgrès, né en 1766 à la Martinique d'un guadeloupéen noir et d'une martiniquaise blanche, fomente une révolte contre ce retour de l'ordre ancien. Il est rejoint par Joseph IGNACE.
Mai 1802 : Afin de mater la rébellion et d'imposer le rétablissement de l'esclavage, Bonaparte envoie en Guadeloupe une mission de 4000 hommes dirigés par le général Richepance. Le 06 mai, Richepance, nommé général en chef de la Guadeloupe, arrive à Pointe-à-Pitre.
Un peu partout en Guadeloupe, les guadeloupéens se battent pour garder leur liberté mais les hommes de Richepance, supérieurs en armes et en nombre, écrasent les insurgés. Les combats tournent aux massacres.
IGNACE et ses troupes sont vaincus alors qu'ils tentaient une action de diversion sur Pointe-à-Pitre. La bataille de Baimbridge le 25 mai 1802 fait près de 700 morts.
Au bout de dix jours de siège, Delgrès est acculé à Matouba. Le 28 mai 1802 il préfère se donner la mort avec 300 de ses fidèles plutôt que de se rendre aux troupes de Richepance et de redevenir esclaves.
Le 16 juillet 1802 : La loi du 4 février 1794 qui avait abolit l'esclavage est annulée par Bonaparte.
Le 17 juillet 1802 : Richepance rétablit l'esclavage en Guadeloupe. L'insurrection matée, Lacrosse retrouve le pouvoir en Guadeloupe. L'ordre ancien reprend possession de l'île. La Guadeloupe perd son statut de département que lui avait donné la République : l'élite révolutionnaire doit rendre leurs terres aux békés, les colons reprennent ainsi leurs habitations et leurs plantations, les esclaves affranchis par la Convention sont harcelés par l'administration.
1808 : Les Anglais occupent Marie-Galante et La Désirade. L'année suivante, ils prennent également les Saintes, débarquent une fois de plus à Gosier, gagnent Pointe-À-Pitre puis se dirigent vers Basse-Terre.
Le 5 février 1809 ,Basse-Terre capitule. Les Anglais entamèrent une nouvelle campagne d'invasion et conquirent une nouvelle fois la Guadeloupe.
Le 05 février 1810 : la Guadeloupe est à nouveau occupée par les Anglais.Les anglais restèrent sur l'île jusqu'à la signature du traité de Paris ( 30 Mai 1814 ), qui rendait la totalité de l'archipel à la France. En raison du retour de Napoléon au pouvoir (période des Cent Jours), les Anglais remirent en cause cette restitution et une dernière invasion eut lieu. L'archipel ne revint définitivement à la France qu'en juillet 1816.
Après le rétablissement de l'esclavage en 1802, les colons ont durci les conditions de vie des esclaves dont le comportement est de plus en plus insurrectionnel. Beaucoup d'esclaves fuient pour se réfugier dans les forêts et les montagnes guadeloupéennes. Ces "marrons" sont systématiquement pourchassés, parfois même par leurs frères de labeur, à qui on promettait la liberté.
Le marronnage s'estompe à partir de 1830 et a pratiquement disparu en 1848
Abolition de l'esclavage et immigration
1833 :L'Angleterre décrète l'abolition de l'esclavage. A Paris, des hommes comme Tocqueville, Broglie, Lamartine,Bissette et Schoelcher mènent le même combat abolitionniste.

Le 4 mars 1848 : la loi abolit à son tour l'esclavage. Le décret officiel d'abolition est voté par la IIème République le
27 avril 1848 grâce aux efforts de Victor Schoelcher (1804-1893 ), sous-secrétaire d'État à la Marine chargé des colonies 48.
Le gouvernemeur Layrle la promulgue sur l'île le 27 mai , sans attendre l'arrivée tardive du texte. L'esclavage fut également aboli la même année à l'île de Saint-Martin pour la partie française, mais seulement en 1863 pour la partie hollandaise. Puis la Guadeloupe participa aux élections qui suivirent et permit l'élection de Victor Schoelcher en tant que député de la Guadeloupe et de la Martinique.
En 1849 , Schoelcher fut élu à l'Assemblée législative de la Seconde République.
Le tremblement de terre de 1843 à la Guadeloupe a dévasté un grand nombre d' habitations sucrières. Émancipés les anciens esclaves fuient les plantations.
Pour palier au manque de main d'œuvre dans la plupart des plantations, le II ème Empire de Napoléon III substitut à l'esclavage, un régime de travail coercitif faisant appel aux travailleurs africains. C'est ainsi qu'en 1852, on fit appel à l'immigration des Congos : 6000 à la Guadeloupe.
Sous le coup des lois coercitives, les anciens esclaves reviennent dans les plantations pour devenir de simples ouvriers miséreux.
A partir de 1861, l'immigration indienne prend le relais : 45000 à la Guadeloupe.
Afin d'aider l'économie à redémarrer, le gouvernement de Napoléon III accorde aux anciens propriétaires d'esclaves une indemnité égale au tiers de la valeur de leurs anciens esclaves. Cela ne suffit pas pour sauver la plupart des békés.
A la fin du XIX ème siècle, Chinois, Libanais, syriens, majoritairement commerçants, viendront compléter cette mosaïque de population.
Nouvelle économie
Sous la III ème République (1871) la Guadeloupe et la Martinique se voient à nouveau attribuer une représentation à l'Assemblée Nationale
Sous la III ème République (1871) la Guadeloupe et la Martinique se voient à nouveau attribuer une représentation à l'Assemblée Nationale
1871 : la Guadeloupe est représentée au Parlement Français par Hégésippe LEGITIMUS, premier député guadeloupéen.
Sur le front de l'économie la situation se détériore. Suite à des spéculations hasardeuses des raffineurs métropolitains, le cours du sucre baisse de moitié entre 1882 et 1899.
Les planteurs sont pour la plupart contraints à vendre leurs terres aux industriels.
Ces derniers vont progressivement abandonner la production de sucre pour se convertir dans la production de rhum.
20ème siècle
1914-1918 : Mobilisation générale dans les colonies antillaises, 52 000 soldats sont incorporés dans les armées de la République pôur reprendre l'Alsace et le Lorraine aux allemands. Plus de la moitié trouveront la mort aux combats.
1922 : Max Clainville-Bloncourt abandonne la collaboration avec les industriels. Ces derniers se sont enrichis par la vente du rhum aux Poilus et ambitionnent de racheter la totalité des plantations de cannes afin de contrôler toute la chaîne de production.
Les ouvriers exploités se mettent en grève en 1926 à Port-Louis, en 1930, en 1936 au Boucan.
1928 : L'ouragan "San Felipe" que l'on nomme "le Grand Cyclone de 28" fait 2000 victimes.
1936-1938 : Pour la première fois un noir est nommé gouverneur des colonies. Seule la nomination en 1936 du gouverneur Félix Eboué, noir originaire de Cayenne, permettra à la Guadeloupe de retrouver un peu de sérénité.
Descendant d'esclaves africains affranchis, Félix Éboué dont le père fut chercheur d'or en Guyane, est né à Cayenne le 28 décembre 1884. Il était le 4° d'une famille de 5 enfants. Il obtient une bourse pour poursuivre ses études secondaires à Bordeaux. Il passe sont baccalauréat en 1905 puis monte à Paris poursuivre ses études. Il mène de front des études de droit et celles de l'École coloniale. Il est diplômé en 1908. Pour son premier poste il est nommé en Oubangui en 1908. Ses vingt années de service en Afrique-Équatoriale française lui permettent de donner sa mesure et de révéler ses qualités d'administrateur.
En 1933, Félix Éboué est nommé secrétaire général de la Martinique et y exerce les fonctions de gouverneur par intérim.
En 1936, il est nommé Gouverneur de la Guadeloupe. C'est une charge à valeur hautement symbolique : un petit-fils d'esclave exerce les plus hautes fonctions dans l'île. Il met en pratique son esprit de conciliation dans un contexte social troublé. Confronté à de sérieuses difficultés, des mouvements sociaux, des grèves dures, il réussit à désamorcer toutes les crises.Ardant défenseur des Droits de l'Homme, il tient un discours de générosité et de tolérance.
Il est nommé en 1938 gouverneur du Tchad.
Il meurt au Caire en 1944. En 1948, ses cendres sont transférées au Panthéon aux côtés de ceux qui avaient été ses maîtres à penser, Victor Schoelcher et Jean Jaurès.
1940-1943 : le régime de Vichy
Le gouverneur de la Guadeloupe est Constant Sorin. Il se rallie à Vichy en juillet 1940 et assisté de son chef l'amiral Robert (Haut-commissaire de France aux Antilles et gouverneur de la Martinique), ils appliquent avec rigueur les directives de Pétain : suppression des élections, interdiction des syndicats et des mouvements politiques...
De nombreux guadeloupéens réussissent à gagner les îles anglaises et rejoignent les forces françaises libres du général de Gaulle.
Le 16 Juillet 1943, L'Amiral ROBERT se retire. Sentant le vent de la guerre tourner, les autorités rallient à leur tour la France libre de de Gaulle.
Trois ans plus tard la Guadeloupe est érigée en département. Jusque là colonie française, La Guadeloupe devient un Département d'Outre-Mer (DOM) par la loi du 19 mars 1946 et pour la première fois est représentée à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Elle est administrée à l'instar des autres départements, par un préfet assisté de deux secrétaires généraux et de deux sous-préfets, un pour l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et un pour les îles du Nord (Saint-Martin et Saint-Barthélemy). Les lois sont celles de l'Hexagone avec toutefois quelques arrangements spécifiques concernant les salaires des fonctionnaires, les équipements scolaires et l'assistance médicale et sociale.
1963 : le gouvernement français créa le BUMIDOM, le Bureau des migrations des départements d'outre-mer, afin de soulager la région de l'augmentation démographique et de l'accroissement du chômage.
Le départ annuel de 10 000 Antillais vers l'Hexagone, afin d'occuper des fonctions subalternes dans la fonction publique (PTT, hôpitaux, administrations diverses), a constitué une solution temporaire, sans que les problèmes de fond ne soient abordés.
1963 : Naissance du mouvement nationaliste le GONG (Groupe d'Organisation Nationale de Guadeloupe).Le mouvement indépendantiste trouve son origine au sein de la communauté estudiantine guadeloupéenne en métropole dans une époque riche en évènements internationaux : guerre d'Algérie, mouvements de décolonisation, réveil du tiers monde, révolution cubaine...
1967 : graves émeutes à Pointe-à-Pitre, les ouvriers du bâtiment se mettent en grève pour demander une augmentation.
Les négociations échouent. Le 27 mai 1967 des rassemblements à Pointe-à-Pitre se transforment vite en émeutes sanglantes après l'intervention des CRS. 87 morts sont dénombrés
1974 : Loi sur la régionalisation. La Guadeloupe est promue au rang de région.
1976 : La Soufrière gronde. 75 000 habitants de la Basse-Terre sont évacués en Grande-Terre, malgré les déclarations apaisantes d'Haroun Tazieff.
1979 : le cyclone David passe au nord de la Dominique et endommage les plantations de la Basse-Terre.
1982 : La loi de décentralisation de 1982 crée la "région de la Guadeloupe". L'adoption de la loi du 2 mars 1982, qui érigeait la région en collectivité territoriale, faisait de la Guadeloupe l'une des 26 Régions françaises.
1983 : Création du conseil régional de la Guadeloupe.
1989 : Le 16 septembre, le cyclone Hugo dévaste l'île, surtout la Grande Terre.
1995 : En moins d'un mois, trois ouragans - Iris, Luis et Maryline - s'abattent sur l'archipel guadeloupéen. Saint-Martin est anéantie.
1998 : Commémoration de l'abolition de l'esclavage: réalisation de statues a l'éfigie de ceux qui se sont battus pour la liberté (mûlatresse Solitude, Ignace.....), reconstitution des évènements de 1802....
Le 1er décembre 1999 la "Déclaration de Basse-Terre" des présidents de région Guadeloupe, Martinique et Guyane a pour but de trouver ensemble un mode de développement adapté aux Antilles-Guyane, et en juin 2000 le projet de loi d'orientation pour le développement des DOM fut défini.
Le 7 Décembre 2003, à l'issu d'un referendum, les communes de Saint Martin et Saint Barthélémy décidèrent de s'affranchir de l'administration de la Guadeloupe pour devenir des collectivités territoriales françaises à part entières.
Novembre 2004 : tremblement de terre de magnitude 6.4 suivis de nombreuses répliques, épicentre situé au large des iles des saintes, peu de victimes mais de nombreux dégats matériels.
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